La Maison de Mohamed

2025


La Maison de Mohamed, 2024, photo ©M'Barka Amor, Kébili, Tunisie - ©Adagp

Pour le Norvégien Christian Norberg-Schulz, l’habitation ne doit pas être vue comme un simple abri, mais plutôt comme un endroit où la vie se déroule. C’est l’atmosphère d’un lieu, son essence, l’esprit du lieu ou Genius Loci, qui unit le matériel à l’immatériel.

L’Esprit renvoie à la penser, à l’humain et aux éléments immatériels, le Lieu évoque le site, le monde physique, les éléments matériels. L’Esprit du Lieu, c’est avant tout le contraire de la standardisation, des modes et de la banalisation.


La Maison de Mohamed, 2024, photo ©Gandalf Goudard, Kébili, Tunisie - ©Adagp

Cette notion et ce savoir ont renforcé la fiction et ancré le film dans une quête à la fois mystique du passé avec une dialectique du présent autour des questions de l’exil et de l'immigration. 

Dans le sud de la Tunisie, à Kébili, un homme raconte la construction de sa maison à travers des lettres à ses enfants restés en France. L’histoire de cet immigré, par la voix de sa fille, retrace l’évolution de la maison qui s’élève petit à petit et représente un éventuel retour au pays.  

Mêlé d'une histoire intime et d'une maison sans murs, la fiction cherche à faire vivre Mohamed dans toute son essence humaine. 

Le cœur battant de cette fiction est de donner corps à tous les Mohamed de France, reprendre leur dignité et leur donner une voix humaine. 



La Maison de Mohamed, 2024, photo extraite du film ©M’barka Amor / Gandalf Goudard, Kébili, Tunisie - ©Adagp